La via-ferrata, vous connaissez ? En gros, c’est un sport à la croisée entre l’escalade et l’accro-branche. A l’origine de cette activité, l’armée Italienne qui avait équipé au début du 20ème siècle des passages escarpés des dolomites avec des mains courantes pour permettre aux troupes de circuler en toute sécurité avec du matériel lourd. Cette activité s’est démocratisée en France dans les années 1990 et en Chine bien plus récemment, ces 5 dernières années sans doute (tout comme le ski et de nombreux autres sports). Il faut dire que les salaires augmentent si vite que les loisirs de masse commencent tout juste à faire leur apparition mais commencent à exploser en Chine.
La viaferrata
Grâce à une publicité diffusée sur le forum de Bonjour Chine (http://www.bonjourchine.com/f26/f28/67293-via-ferrata-p%E3%A9kin-14.html), des amis m’ont proposé de faire une via-ferrata à Yanshan, à 100 kilomètres au nord de Beijing. Un minibus est venue nous chercher depuis le stade des travailleurs et nous a amené sur le site de la via-ferrata.
Budget via-ferrata
– 640¥ pour le mini-bus (environ 76 euros) car le mini-bus est venu exprès à Beijing pour venir nous chercher et nous redéposer le soir. Soit environ 9,5 euros par personne
– 150¥ pour le guide, soit 2,2 euros par personne. Le guide ne peut encadrer que 5 personnes et on est 8. Cela étant, le guide ne servait pas à grand-chose (puisqu’on peut faire la ferrata seuls et qu’il ne parlent pas l’anglais) mais juste à prendre des photos. Malheureusement, son PC a planté et on ne récupèrera aucune photo.
– 330¥ par personne pour le matériel et 2 passages de viaferrata (un essai puis un passage plus difficile)
Au total, les dépenses (trajet + nourriture + via-ferrata + guide) furent d’environ 500¥, soit environ 60 euros par personne.
Déroulement de la via-ferrata
A l’arrivée, on réalisé un petit parcours d’essai, culminant à 40 mètres de vide au dessus de la route. Impressionnant au début, mais cela permet de se faire ses habitudes et s’habituer au vide. Cela se fait sans aucun danger, puisqu’on est équipé d’un harnais avec 2 mousquetons qui sont attachés à un câble métallique.
Le principe : vous vous attachez à une corde métallique et gravissez ensuite des flancs montagneux avec des prises ou des mains courantes sur la montagne. Comme on a deux mousquetons, lorsqu’on doit passer le mousqueton d’un bout de câble à un autre, on est toujours retenu par au moins un pour éviter un accident en cas de chute.
Après ce premiers parcours, on se dirige vers le second parcours. Il y a 2 parcours : le parcours 2 (100 mètres de vide) et 3 (150 mètres, plus que le deuxième étage de la tour Eiffel). Contrairement à l’escalade, on ne fait pas que grimper en via-ferrata. On avance souvent à plat, sur le côté. Le début du parcours se fait au dessus d’un lac, avec une cascade gelée au fond de la vallée (bien qu’il fasse 15-20°C dehors). Magnifique.
Puis il y a des ponts de singe avec 2 cordes suspendues 40 mètres au dessus du vide. Une pour les pieds, une pour les jambes et on avance. Il suffit de bien se pencher en arrière avec les bras bien tendus pour avancer très facilement. On continue de progresser et un peu plus loin, il y a également un pont népalais. Suspendu au dessus de 50 mètres de vide, le pont Népalais est composé de 3 cordes. Une pour les pieds, deux pour les mains de chaque côté. 3 des 5 filles de notre groupe (3 garçons, 5 filles) préfèrent finir le parcours 2 et ne pas faire le pont Népalais…
On continue de gravir la montagne, puis il y a le choix entre 2 parcours : un difficile et un très difficile. Les 2 filles restant choisissent le « difficile », et les hommes faisant le très difficile. En gros, la majorité du parcours se fera en dévers, c’est-à-dire que la montée se fait à un angle supérieur à la verticale. Ce n’est pas compliqué en soi mais cela nécessite une grande force physique au niveau des bras pour supporter le poids du corps.
Dans un silence total et une vue magnifique, on continuera de monter jusqu’à avoir 150 mètres de vide en dessous de nous au sommet de la ferrata.
Assez blablaté. Pour en savoir plus sur les règles de sécurité sur la ferrata, c’est ici : http://www.viaferrata.org/securite/dossier.htm. Etant donné que les photos du guide sont perdues, je n’ai que des photos du sommet de la ferrata.
Pierre
Pierre a si confiance dans le matériel qu’il se penche à 90° dans le vide, avec son poids reposant entièrement avec son matériel de grimpe…
Notez la rivière gelée en contrebas…
Ils sont mignons…