Il y a quelques semaines, Aga m’a proposé d’aller à un défilé de mode. En effet, une de ses élèves (elle donne des cours d’anglais) travaille dans un magasin de haute couture et l’a invité à un défilé, et Aga en a profité pour m’inviter
– apparemment, Aga pensaient qu’ils recherchaient des blancs pour le défilé, car en Chine, avoir des blancs, c’est un peu un gage de qualité. Comme lorsque je fus invité à Nuskin a une présentation des produits pharmaceutiques… en Chinois. Celle qui m’avait invité savait que je ne comprendrai rien, mais avoir deux blancs dans la salle, c’est dire : « mon produit est international. Même les blancs aiment mon produit ».
Fin de la parenthèse marketing. Avec un peu d’appréhension, j’y suis allé en me disant que c’était quelque chose à faire au moins une fois dans sa vie.
Après une heure de métro, je reçois un SMS d’Aga qui me dit ne pas pouvoir venir… Ne voulant pas perdre une heure de métro pour rien, j’irai donc au défilé seul. Après vingt minutes à marcher sous la pluie, à demander le chemin en Chinois a des Chinois qui semblent ne rien comprendre (mais trop fier pour l’admettre), je trouve le centre commercial où a lieu le défilé.
Nico Panda
Le défilé de mode concerne la marque de luxe Nico Panda, une marque d’habits dont le thème est le panda. Sur les T-Shirts par exemple, on voit différents types de pandas customisés. Un peu kitsch mais sympa comme vous pouvez le voir ici.
Le créateur du concept est Nicola Formichetti, un italien-japonais qui est connu pour être le créateur des costumes de… Lady Gaga.
Il y a donc plein de beau monde dans le magasin, j’aurai même l’occasion de prendre en photo une Chinoise que je ne connais pas, mais considérée comme étant une actrice ou une chanteuse (j’ai oublié ?) Chinoise très connue…
Défilé de mode
Par défilé de mode, je m’attendais à voir des mannequins anorexiques marcher de façon décidée et avec un regard froid au milieu de la foule pour présenter les dernières créations de la marque. En fait non, il s’agit plutôt d’un gala, d’une fête où les gens discutent, peuvent découvrir les produits de la marque et s’amuser – il y aura un concert privé, des tables de tennis de table, des bornes d’arcades, et pas mal de petits fours et autre…
Au milieu c’est Nicola Formichetti, le créateur de Nico Panda
Etant seul avec l’élève Chinois d’Aga qui comprend mal l’anglais (surtout avec mon accent français) et m’ennuyant un peu, je me sens un peu mal à l’aise dans ce milieu et décide donc de boire pas mal de vin rouge, blanc et du champagne (Moët et Chandon) ainsi que manger des petits fours offres aux visiteurs. Pour ne pas être étiqueté « paysan », je m’approvisionne dans les différents stands du magasin pour pas trop me faire remarquer.
Bilan de la soirée
Au final, tout se passera bien et je repartirai légèrement éméché à Sanlitun à la fin de la soirée direction FestNoz, une soirée bretonne dans le lycée français. Je fus content de l’expérience – rencontrer du monde, voir l’ambiance mondaine – même si c’était un peu bizarre pour moi.
Car je ne suis pas habitué au milieu et au prix énorme du luxe. Pour l’information :
– Un jeu de carte Nico Panda est vendu 350 yuans, soit environ 40 euros
– Un T-Shirt est vendu 180 euros (en gros, ma gamme de prix, il faut enlever un zéro)
J’ai vu une robe vendue 4 000 euros (25 000 yuans).
et un téléphone portable à 250 000 yuans (30 000 euros). 5 ans du salaire moyen d’un habitant à Beijing…
Certes elle est magnifique, mais ce n’est pas ma gamme de prix habituelle. Mais il est intéressant malgré tout de voir ce milieu que je ne cotoie d’habitude pas. De voir à quel point certains Chinois peuvent être très riches… Intéressant d’un point de vue sociologique en tout cas.
Bref, la découverte d’un milieu social, une petite fête sympa, du vin et du champagne gratuite… Ce fut plutôt sympa dans l’ensemble.