Chine : le début de la fin?

Comme vous l’avez sans doute entendu dans les médias ou lu sur le blog, la Chine est une des économies les plus dynamiques du monde. Pour preuve, les immenses projets à la chaîne qui ne cessent d’être créés en Chine, comme notamment :

– La création d’une industrie aéronautique en Chine (pour concurrencer Airbus ou Boeing)

– Des projets à la pelle : lignes de métro, aéroports, TGV, ports à gogo

– La hausse des salaires en Chine, au rythme délirant de +20% par an

La Chine devient la locomotive du monde. Il y a encore quelques années, on donnait encore plusieurs décennies avant que la Chine ne rattrape les USA. Crise oblige, au rythme actuel de croissance actuel, il ne faudra pas plus de 3 à 5 ans à la Chine pour ravir le leadership de première puissance économique mondiale et retrouver son rang (1er) qui a toujours été le cas dans l’histoire à l’exception des deux derniers centenaires. Un juste retour des choses donc.

L’avenir s’annonce nuageux

Pourtant, derrière ces lendemains qui semblent rose se cache une réalité beaucoup plus sombre. La plupart des gens avec qui je discute pensent que la Chine est à bout de course et que les années grasses de croissance à 10% par an sont bientôt terminées. Ils pensent que des pays comme le Brésil ou la Russie ou encore l’Afrique Subsaharienne ont un potentiel économique bien plus intéressant que la Chine. Explications sur 8 points problématiques que devra affronter la Chine à l’avenir.

1/ Une bulle immobilière géante

Essor rural et industrialisation oblige, la demande en logement dans les villes explose. Bilan : les prix des logements explose. Puis vient la crise de 2008. La Chine investit massivement dans un plan de relance… qui se concrétisera pas de nombreuses constructions. Bilan : de nombreux bureaux restent vide, certaines villes comme à Ordos restent fantômes.

Les prix des logements explosent : 4 000 le m² à Beijing au centre-ville. Compte tenu du fait que le salaire moyen est de 600€ contre 3000€ à Paris, c’est comme si le m² coûtait 20 000€. 2,5 fois plus qu’à Paris intra-muros. Pour de nombreux Chinois, acheter son propre logement (ou même  en louer à soi même) devient de plus en plus difficile. Certains experts estiment que la bulle immobilière est pire en Chine que celle en Espagne ou aux USA… Selon cet article du Point, 15% du PIB Chinois vient de la construction, plus que l’Espagne (13%) au plus haut de la bulle immobilière avec le krach qui s’en est suivi.  Ceci étant, la situation est légèrement différente : la demande de logements demeure soutenue – 300 millions de paysans émigreront en ville ces 20 prochaines années, et de nombreux logements sont achetés cash, car les Chinois épargnent beaucoup sur plusieurs générations.

2/ Des salaires qui augmentent trop vite

Les salaires en Chine augmentent très vite, surtout dans les grandes villes comme à Beijing. Par exemple, le salaire d’une femme de ménage disons 2 500 yuans par mois il y a 2 ou 3 ans. 1 euro = 10 yuans à l’époque, elle coûtait donc 250 euros/mois. Désormais, elles gagnent environ 3 000 yuans par mois. 1 euro valant désormais 8 yuans, le salaire des femmes de ménage a donc augmenté de 250 à 400 euros par mois en l’espace de 2 ou 3 ans.

En raison de l’inflation, de la hausse des salaires réels et de la remontée du yuan, les salaires explosent de 20% par an en Chine.  Bilan : de plus en plus d’entreprise fuient la Chine devenue trop chère pour le Viet-Nam ou le Bangladesh, où la main d’œuvre est bien moins chère. Voire même relocalisent. En France ou en Europe de l’Est.

Quitte à payer un ouvrier Chinois 300 euros par mois, il vaut parfois mieux en embaucher un en Europe de l’Est à 500 ou 600 euros. Mais entre les frais de transports moins cher et le chaîne logistique plus courte, et les frais de douane en moins, la Chine devient de moins en moins intéressant.

3/ La compétitivité ne suit pas

Vu les hausses des salaires en Chine (20% de hausse tous les ans), la productivité ne peut par suivre au même rythme et la main d’œuvre devient trop chère. De nombreuses usines cherchent à automatiser, d’autres commencent à relocaliser et l’économie perd en compétitivité. Bilan : la Chine peine à l’export et a même généré son premier déficit commercial.

Le yuan serait sous-évalué – d’environ 30 à 50% selon les estimations, ce qui revient à faire du protectionnisme déguisé (taxe de 50% à l’import, subvention à hauteur de 50% du prix à l’export). Malgré le protectionnisme et les bas salaires, de nombreux secteurs sont déficitaires en Chine comme la majorité du e-commerce et la totalité de l’énergie solaire.

Malgré les nombreux atouts de la Chine – protectionnisme déguisé via le yuan sous évalué, immense marché intérieur, bas salaires – de nombreux secteurs ne survivent que grâce au soutien de l’Etat. Pas terrible… Alors même qu’un autre pays émergent, le Brésil, parvient à exporter deux fois plus que la Chine par habitant malgré une monnaie surévaluée et des salaires bien plus élevés.

4/ Une innovation difficile

La solution de la Chine pour faire face à l’essor des solaires : faire monter son économie en gamme et passer d’un stade de rattrapage à une économie de la connaissance.  Or, il y a 20 millions d’étudiants en Chine. C’est à peine 1,6% de la population chinoise est étudiante, contre 2,6% au Brésil et plus de 3% en France.  D’un côté, le niveau éducatif en Chine reste assez moyen par rapport à ce qui se fait par exemple en Inde. Au Brésil, il y a Embraer, le n°3 mondial de l’aéronautique. Il y a Petrobras, leader mondial du forage pétrolier en offshore. Il y a le leadership mondial sur les biocarburants. La Chine doit passer d’un modèle de recopiage à un modèle d’innovation…

5/ Les Chinois consomment peu

Malgré la frénésie de consommation apparente, les Chinois consomment peu. A peine 35% du PIB Chinois vient de la consommation contre 55% au Brésil ou près de 70% dans les pays les plus riches. Bilan : la Chine aura de plus en plus de mal à se développer, entre les pays riches anémiques, les pays émergents qui la concurrencent, et un marché intérieur à la ramasse.

Logique : De nombreux Chinois épargnent 50% de leurs revenus, en raison de l’absence d’allocations chômages, d’un système de santé et de retraite médiocres. Bilan : Une faible consommation intérieure et des montagnes de liquidité qui, réinvesties sont à l’origine de nombreuses bulles (immobilier, solaire) et plombe la rentabilité des entreprises.

Une solution serait bien évidemment de lancer un système de protection sociale, mais ce ne sera pas facile… en effet…

6/ La population Chinoise vieillit

L’âge moyen en Chine est de 32 ans. C’est mieux qu’en France (38 ans) mais bien moins que dans la plupart des pays émergents (exemple : Brésil : 28 ans). Pire : la politique de l’enfant unique, qui a permis de contenir la démographie, est en train de se retourner contre la Chine.

En effet, il y a 1,6 enfant par femme, contre 2 en France ou au Brésil. Pire enfin : il y a 120 garçons pour 100 filles à la naissance contre 105 en France. 20% des hommes de ma génération ne pourront trouver de femmes en Chine… Le manque de femme implique qu’il faille 2,4 enfants par femme pour renouveler la population en Chine (120*2/100) contre 2,1 (105*2/100) en France.

La population vieillit et la Chine sera un des pays les plus âgés de la planète avec l’Allemagne et le Japon si la politique de l’enfant unique n’est pas abolie. Un système de protection sociale, même s’il était mis en place, aura de fortes chances d’imploser si la question démographique n’est pas résolue.

7/ La Chine dispose de très peu de ressources naturelles

Prenons deux pays : la Chine et le Brésil

La Chine dispose de 20 fois moins d’espace agricole par habitant qu’au Brésil. En effet, la Chine est très peuplée, et l’immense majorité du territoire est montagneux ou désertique…

Un Chinois dispose de 20 fois moins de ressources en eau qu’au Brésil, et le problème ne fait que se renforcer. La situation est déjà extrêmement critique à Beijing.

Bilan : la Chine investit de plus en plus à l’étranger, notamment en Afrique, pour chercher ailleurs ce qu’elle ne trouve pas sur place…  Au risque de dépendre de plus en plus des pays étrangers pour son développement futur avec le risque géopolitique que cela implique.

Quand à l’énergie, la Russie exporte en masse des hydrocarbures. Le Brésil, grâce au programme de biocarburants, est presqu’autonome niveau énergie. Alors que la Chine dépend énormément du pétrole étranger pour assouvir sa soif d’hydrocarbures. Seul point positif niveau matière premières: la Chine dispose de 95% des terres rares mondiales, indispensables pour la fabrication de smartphones et ordinateurs.

Bilan : pour alimenter en énergie son économie, la Chine a massivement recours au charbon. L’électricité est produite à 75% au charbon, et la Chine en est le premier consommateur du monde. Du coup, la pollution générée est énorme. Le smog à Beijing en témoigne.

Pire : Un Chinois moyen émet 6 tonnes de co2, autant qu’un Français alors même que la Chinois génère 4 fois moins de richesses. La Chine gaspille ses ressources : il faut 4 fois plus d’énergie en Chine qu’au Brésil ou en France pour produire un niveau de richesse donné.

Le gouvernement a pris conscience du problème : construction massive de métros et de lignes de bus, taxes sur les véhicules, prix du métro subventionné. Investissement énorme dans les énergies renouvelables – la Chine construit deux fois plus d’éolienne que les USA, l’Allemagne et l’Espagne réunis. Mais cela ne résout que marginalement son problème lié à l’énergie même si on est sur le bon chemin.

En l’espace de 5 ans, le charbon est passé de 82 à 75% de la production d’électricité en Chine par exemple. Cela semble peu, mais cela veut dire que les autres sources d’énergie sont passées de 18 à 25% de la production d’électricité alors même que la demande explose.

 

8/ La croissance n’est pas éternelle

Une croissance de 10% par an revient à :

– Multiplier l’économie par 2,5 en 10 ans

– Multiplier l’économie par 17 en 30 ans

– Multiplier l’économie par 14 000 en 100 ans

On le voit, une croissance à 10% est insoutenable sur le long terme. D’un point de vue développement durable, d’un point de vue mathématiques. Malheureusement, c’est le taux qui est nécessaire pour absorber la main d’œuvre à venir. En effet, 300 millions d’agriculteurs – le double de la population active aux USA – vont chercher du travail en ville ces 20 prochaines années. L’équivalent de l’économie française doit être créée tous les deux ans pour créer suffisamment d’emplois. Or, comment trouver tout cet argent ?

– Les Chinois consomment peu

– L’économie mondiale va mal ?

En outre, la croissance pose un problème d’un point de vue social. Les 30 années de croissance effrénée en Chine a creusé les inégalités entre villes/campagnes et entre couches sociales.

Quand de nombreux Chinois demeurent très modestes, surtout dans les campagnes, les membres d’élite du PC disposeraient de 90 milliards d’euros de fortune personnelle dans un article que j’avais lu. Près du double de Bill Gates, l’Homme le plus riche du monde.

Le modèle actuel est de plus en plus remis en cause et cela n’ira pas mieux à l’avenir.

Conclusion

La Chine dispose de nombreux atouts, mais de nombreux nuages se profilent à l’horizon :

– Problème démographique : manque de femmes, vieillissement de la population et exode rural

– Une bulle immobilière énorme

– Un nécessaire changement de paradigme économique

– Des ressources peu présentes qu’il faut chercher ailleurs, avec les enjeux géopolitiques qui en découlent

– Le creusement des inégalités (le GINI ne cesse d’augmenter) entre capitaines d’industrie, classes moyennes sur la côte est et les laissés pour comptes (petits agriculteurs, mingongs) à un niveau tel que la situation devient très problématique et mérite d’être posée (même si des pays sont bien pire dans le domaine comme Hong-Kong ou le Brésil où les 10% les plus riches sont 85 fois plus riches que les 10% les plus pauvres). Lire aussi cet article. Voir cette vidéo

– Un problème de compétitivité conséquent et une économie à bout de souffle : commerce extérieur de moins en moins excédentaire (parfois déficitaire), salaires en hausse qui poussent les entreprises à délocaliser au Pakistan ou relocaliser en Europe, problème de qualité  des produits, modèle subventionné…

Alors qu’en pensez-vous ?

Chine Brésil France
Superficie (km²) 9,6 millions 8,5 millions 0,7 million
Population 1 347 millions 194 millions 65 millions
Nombre d’étudiants 23 millions(1,7% pop) 5 millions(2,6% pop) 3 millions(4,6% pop)
Terres arables(millions d’hectares) 123(0,09ha/hab) 340-400(1,8 à 2,1 ha/hab) 18(0,28ha/hab)
Réserves d’eau (m3/hab/an) 1 600 32 000 2 800
PIB par habitant $8 400 $11 800 $35 600
Solde du commerce extérieur par habitant $120 $191 $-1 060
Consommation (% du PIB) 35% 55% 78%
Croissance 2000-2010 (dollars courants) +390% + 230% +90%
Emissions de co2 par habitant 5,95 2,31 5,86
PIB par tonne de co2 $1 400 $ 5 100 $ 6 100
Âge moyen 32,26 ans 27,81 ans 38,85 ans
Nombre d’enfants par femmes 1,6 2 2
Ratio garçons/filles à la naissance 1,20 1,04 1,05
Espérance de vie 73 72 81
Production de pétrole (barils/jour) 4 millions 2 millions 0,01 million
Production de biocarburants (barils/jour) 0 million 0,3 million 0 million
Consommation de pétrole 8,2 millions 2,5 millions 2 millions
Hydroélectricité 20% 82% 10%
Electricité charbon 75% 2% 5%
Démocratie NON OUI OUI

Source:

http://www.cosmovisions.com/TableAgeMoyen.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_production_de_p%C3%A9trole

 

 

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10 Responses to “Chine : le début de la fin?”

  1. fabrice dit :

    Ce qui fait peur, c’est le poids écologique pour la planète d’un tel pays…
    De toute manière, le vent tourne toujours!

  2. martin dit :

    La Chine a un poids écologique similaire à la France (6 tonne de co2 par habitant). Bien moindre en fait, car:
    – La France dispose d’un large parc nucléaire. Sans celui-ci on serait à 10 tonnes de co2 par habitant et par an comme en Allemagne
    – La Chine émet du co2 pour des produits qui sont ensuite exportés en Europe

    Ce qui est plus inquiétant en revanche selon moi n’est pas que la Chine soit un pays « sale », même si la majorité de l’électricité est produit au charbon, la Chine est déjà leader mondial des énergies renouvelables et le niveau de pollution 2 à 3 fois moins élevé que dans les pays riches.

    Mais c’est l’effet volume (1,3 milliards de pas beaucoup, c’est beaucoup) et la forte consommation d’énergie relative au PIB. la chine ne produit que 1 400 dollars de PIB avec 1 tonne de co2, contre plus de 5 000 au Brésil ou en France par exemple.

    Si la Chine veut éviter un désastre écologique (Pékin est déjà extremement polluée) il faudra qu’elle améliore son efficacité énergétique d’un rapport 1 à 3 pour rejoindre les standards des pays développés. Et comme en France, il faudrait multiplier notre efficacité énergétique par 5 pour atteindre nos objectifs de développement durable, la Chine devrait donc grosso modo pouvoir produire 15 fois plus de richesses à l’avenir à énergie constante…

  3. Bonjour
    La bulle immobilière de la Chine est sur le point d’exploser c’est sur avec le nombre de personnes qui sont à la recherche de logements et le prix qui augmente. Malgré la puissance économique de la Chine, il sera un jour ou l’autre affectée par le manque de logement. La roue tourne !

  4. Fabrice dit :

    Bonjour Martin,

    J’ai beaucoup aimé ton article. Tu expliques bien la situation de ce pays, qui va en effet avoir à gérer des défis majeurs dans les 20 prochaines années.

    Concernant le point 2, j’ai un ami qui est acheteur dans une très grosse boîte française et qui passe d’énormes commandes de jouets en Chine.
    Il m’expliquait dernièrement que la Direction s’apprêtait à lancer des appels d’offre en Europe de l’Est et même de l’Ouest pour trouver des solutions moins onéreuses.
    Entre les augmentations de salaires et le coût de transport qui a explosé, ce n’était plus rentable pour eux.
    Et apparemment de nombreuses entreprises envisageraient de faire pareil dans les deux ans.

  5. Nadege@Miami dit :

    Salut Martin,
    Très bon article, très complet. Je suis d’accord avec toi, contrairement à ce que beaucoup pourraient penser le futur de la Chine n’est pas tout rose. C’était un peu trop beau pour etre vrai ! Tout le monde s’emballe quand on parle de la Chine, il faut travailler en Chine, parler chinois… Alors oui c’est un immense marché mais c’est aussi un régime politique qui n’est pas adapté à la situation économique actuelle.
    Tout change très vite de nos jours, la Chine partait de très bas donc facile de s’améliorer mais dans le futur, j’attends de voir !
    A bientot,
    Nadège

  6. martin dit :

    Le manque de logements, je ne sais pas, il y a plein de logements vides en Chine, mais les quartiers les plus convoiturés sont forcément en pénurie de logement.

    Pékin compte 23 millions d’habitants et le nombre d’habitants augmente de 2000… par jour. La ville devrait habiter 50 millions d’habitants dans 40 ans tout comme Shanghai. Les logements en haute banlieue se trouveront toujours, mais en centre-ville, pas forcémment

    @Fabrice: Merci 🙂 En effet, les salaires deviennent de plus en plus élevés. Dans le train, je discutais avec un vendeur de voiture qui me disait gagner entre 600 et 1000 euros par mois. Ce n’est pas encore les salaires français, mais vu que la vie est 2 fois moins chère à Pékin qu’à Paris, on commence à s’en rapprocher… Quelque part, c’est bien, mais cela force la Chine à innover de plus en plus pour rester compétitif car entre le prix de la main d’oeuvre, les douanes, les transports et tout le reste…

    Le sais-tu? La Chine importait jusque là les technologies étrangères… En 2011, la Chine a déposé plus de brevets que les USA…

    @Nadège: Après un boom, il y a toujours un krach économique, la vie est faite de cycles, comme dans des montagnes russes. La Chine est sur une fuite en avant insoutenable sur le long-terme. La bonne chose cependant est que le gouvernement semble tirer certaines erreurs du passé:

    – Les Chinois apprennent très vite. Il y a quelques années, ils importaient TGV et Avions étrangers. Désormais ils exportent des TGV et bientôt des avions… Par exemple Le TGV Chinois est mieux que le TGV Français: plus confortable, plus rapide, plus de sécurité, plus de services (WiFi et électricité à bord, TV à bord). C’est un avion sur rails…

    – Les Chinois investissent énormément dans les énergies renouvelables

    – Le gouvernement Chinois a les mains pleines de cash, donc possibilité d’investir dans des secteurs d’avenir librement.

    Je ne dirais pas que le régime politique est inadapté – une dictature peut agir sans se préoccuper des prochaines élections – mais plutôt que le modèle est à bout de souffle face à des enjeux colossaux qu’aucun autre pays n’a jamais eu à faire face dans l’histoire de l’humanité…

    A voir 🙂

    • Fabrice dit :

      Concernant le nombre conséquent de brevets déposés par la Chine, c’est finalement cohérent avec la stratégie industrielle qu’ils ont mis en place depuis 40 ans.

      Ils ont d’abord pompé tout le savoir des pays occidentaux, en envoyant notamment des centaines de milliers d’étudiants se former dans des écoles d’ingénieurs US et Européennes. En parallèle ils ont débloqué des budgets monstrueux pour leurs départements R&D.
      Et maintenant ils récoltent les fruits de ce travail de fourmis 😉

  7. martin dit :

    Tu as raison, cela me fait penser à un jeu d’échec ou chaque coup et parfaitement calculé. Outre les étudiants qui sont formés aux USA et en Europe, ils parviennent aussi à attirer les étrangers, comme un de mes amis qui travaille dans un laboratoire de recherche public à Pékin.

    Cela étant de nombreux Chinois qui partent à l’étranger ne rentrent jamais en Chine ensuite, donc le pays a du mal à les faire revenir, cela reste un gros enjeu en Chine 🙂

  8. […] La part du BTP dans le PIB en Chine est largement supérieur à ce qu’il était en Espagne au plus haut de la bulle immobilière. Beaucoup s’accordent à dire que la bulle en Chine est infiniment pire que ce qui s’est passé aux USA ou en Espagne… C’est un des gros défis auquel devra faire face la Chine à l’avenir […]

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